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UN PEU D’HISTOIRE…

Il y a 20 ans, le diocèse de Viviers était réorganisé en 24 paroisses, par regroupement, sous l’autorité de l’évêque. Ce qui avait façonné, depuis le Moyen Age, dans les campagnes de l’Europe occidentale, notre espace géographique quotidien et notre univers mental : un clocher, une église, un village, un curé, disparaissait dans un vaste ensemble aux limites qui pouvaient paraître arbitraires. La paroisse qui avait donné naissance aux communes se fondait désormais dans une organisation qui continuait à s’appeler paroisse mais regroupait 17 clochers. Beaucoup de chrétiens furent choqués, voire scandalisés. Sans prêtre, ils se sont sentis perdus, abandonnés. Les plus optimistes ont estimé que l’évolution était inéluctable. En effet, les paroisses les plus pauvres, les moins dotées en ressources ne pouvaient pas être livrées à elles-mêmes. Le regroupement était une preuve de solidarité. D’autres ont eu une interprétation plus sociologique. La paroisse, autour du clocher, n’était plus au centre des évolutions sociales et culturelles. La modernité avait balayé le cadre paroissial. Il fallait grandir en taille. En fait, la majorité des chrétiens a bien compris que le facteur déterminant du regroupement paroissial était la diminution du nombre des prêtres.

Cette transformation permet de revenir sur la définition de la paroisse. N’est-elle qu’un territoire habité par une communauté chrétienne ? N’est-elle qu’une entité juridique, selon le Droit Canon, qui a pour vocation des finalités spirituelles, avec des moyens financiers propres ?

En fait la paroisse en changeant son rapport au territoire a accéléré la prise de conscience des chrétiens qu’une paroisse est « une communauté de fidèles » (article 2179 du catéchisme de l’église catholique) qui se rassemblent en particulier pour les célébrations de l’Eucharistie, et qui ont pour mission de transmettre et faire grandir la foi. La paroisse, confiée au curé, est devenue le lieu où différents acteurs, par leurs initiatives, leurs projets et leurs relations, font l’Église.

 

Michele DUMAS

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